Les directeurs musicaux

C’est en septembre 2015 que, mus par la volonté de diriger leur propre ensemble, Estelle Béréau et Guilhem Terrail créent le chœur de chambre Calligrammes.

Estelle Béréau

Chanteuse lyrique et chef de chœur, Estelle Béréau obtient une licence de direction de chœur à l’université Paris Sorbonne IV sous la direction de Denis Rouger et Georges Guillard. Grâce à ses connaissances de technique vocale, elle est engagée de 2007 à 2015 au conservatoire du 10ème arrondissement de Paris en tant que chef assistante et professeur de technique vocale du chœur d’adultes Hector Berlioz ainsi qu’auprès du chœur de l’université Panthéon Sorbonne dont elle devient chef assistante en 2019 et au sein duquel elle crée l’ensemble vocal féminin NESKA qu’elle dirige depuis 2020. En septembre 2015, Estelle Béréau crée, en co-direction avec Guilhem Terrail, le chœur de chambre Calligrammes.

Estelle Béréau, soprano lyrique pétillante et généreuse « chante comme l’aurait fait un ange descendu d’une fresque de Fra Angelico » (E. Giuliani). « Sa voix lumineuse dans l’aigu et au timbre corsé » (La Lettre du musicien) met à sa disposition une riche palette de couleurs et de nombreux répertoires. Dès l’obtention de son master de chant au CNSM de Paris, elle interprète Pamina dans Die Zauberflöte de Mozart (Festival Les Nuits de Corte). Grâce à son talent théâtral et à « sa diction impeccable » (La Lettre du musicien), elle brille dans l’opéra français. Elle incarne Véronique de Messager (opéra de Marseille), Sophie dans Werther de Massenet (opéra des landes), Hélène de Saint Saëns (Podium Festival), Marie dans Chantier Woyzeck de Dumont (Création Péniche opéra) et enregistre avec l’ONDIF le livre conte Le Ré si do ré du prince de Motordu de Pef et Marc-Olivier Dupin. Elle crée en 2021 pour le jeune public le spectacle Animaux diabolo de Marc-Olivier Dupin et Ivan Grimberg à la Seine musicale à Paris.

En 2011, Estelle Béréau est primée au concours international de chant baroque de Froville où elle rencontre Philippe Le Fèvre, chef du Capriccio français et crée le spectacle Vivaldi le Vénitien qui est régulièrement donné partout en France.

Estelle Béréau chante sous la direction de Françoise Lasserre, Franck Emmanuel Comte, Benoît Haller, Paul Agnew. Elle interprète Les Saisons de Haydn avec l’orchestre de l’opéra de Massy, la 9ème symphonie de Beethoven dirigée par Maxime Pascal, A Sea Symphony de Ralph Vaughan William dirigée par Philippe Forget aux choralies de Vaison-La-Romaine.

Entre 2018 et 2023 elle incarne la soprano solo dans La Petite messe solennelle de Rossini, mise en scène par Emily Wilson et Jos Houben (Co[opéra]tive/opéra de Rennes).

Elle enregistre avec le contre-ténor Guilhem Terrail et le pianiste Paul Montag un programme de mélodies françaises et duos pour le CD 1900, sorti en novembre 2021.

Guilhem Terrail

Chanteur lyrique et chef de chœur, Guilhem Terrail se consacre à la voix de contre-ténor après des études au Jeune Chœur de Paris avec Laurence Equilbey, au CRD de Pantin et au CRR de Boulogne-Billancourt et un perfectionnement auprès de Robert Expert. Parallèlement, il fait une formation de chef de chœur au conservatoire de Créteil dans la classe d’Ariel Alonso. Après l’obtention du DEM en 2011, il devient l’assistant d’Ariel Alonso et de Philippe Le Fèvre. En 2012, il a dirigé à l’université de Paris VIII des extraits du Requiem de Verdi dans le spectacle Rekviem3, présenté à l’amphithéâtre de l’opéra Bastille.

Il est depuis 2014 directeur musical et chef du Chœur de l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne, avec lequel il monte le répertoire d’oratorio classique, notamment le Requiem de Duruflé à l’occasion du 30e anniversaire de la mort du compositeur en 2016, le Magnificat de Bach avec l’orchestre du Capriccio Français ou des messes de Mozart avec l’orchestre Impromptu en 2017. Il dirige le 30 juin 2022 la création française de l’oratorio Odysseus de Max Bruch. En 2015, il fonde en tandem avec Estelle Béréau le chœur de chambre Calligrammes.

Chanteur très apprécié dans la musique contemporaine, Guilhem Terrail incarne sur scène les rôles du policier-narrateur dans L’Inondation ainsi que le Pape Clemente VIII dans Giordano Bruno de Francesco Filidei (créations mondiales), Tirsi dans Delirio de Zad Moultaka (création mondiale), Aimar dans Thanks to my eyes d’Oscar Bianchi, le tambour-major dans Chantier Woyzeck d’Aurélien Dumont (création mondiale), Henri III dans Massacre de Wolfgang Mitterer, Nico dans Avenida de Los Incas 3518 de Fernando Fiszbein. Il crée en concert Garras de Oro de Juan Pablo Carreño et Fragments d’Ausias March de Joan Magrané Figueras. Il crée L’évangéliste de la Passion selon Marc de Michaël Levinas en 2017, donnée à la Philharmonie de Paris en mars 2021. Grâce à la richesse de son timbre, Guilhem Terrail s’aventure régulièrement vers la musique du XIXe siècle. Il chante notamment Orlovsky dans La Chauve Souris de Johann Strauss au festival des Folies d’Ô 2017 de Montpellier. En récital, il chante régulièrement la mélodie française et le lied, il enregistre en 2021 un disque consacré à la mélodie française en duo avec Estelle Béréau, 1900. Présent également sur la scène baroque, il chante au concert les passions et cantates de Bach, ainsi que les oratorios de Vivaldi et Haendel. Guilhem Terrail se produit régulièrement avec l’ensemble Gilles Binchois, dirigé par Dominique Vellard, et l’ensemble Jacques Moderne, dirigé par Joël Suhubiette, et La Chapelle Rhénane, dirigée par Benoît Haller.

Guilhem Terrail a collaboré avec des chefs et des orchestres tels que Raphaël Pichon et l’ensemble Pygmalion, Maxime Pascal et Le Balcon, Peter Rundel et l’ensemble Remix, Matthias Pintscher, Bruno Mantovani et l’Ensemble Intercontemporain, ou encore Léo Warynski et l’Ensemble Modern. Il est lauréat du prix d’honneur de chant du concours Léopold Bellan 2013 et du premier prix homme ainsi que du prix de la mélodie française au concours international de chant de Vivonne 2014.